dimanche 17 février 2008

ORDISSIMO : vers la simplification du système d'exploitation


Depuis 2005 la société SUBSTANTIEL commercialise un système d'exploitation ergonomique et simplifié adapté aux débutants et personnes âgées baptisé ORDISSIMO. Depuis peu cette gamme distribuée dans l'ensemble des régions françaises vient d'être complétée d'un pc portable de 17 pouces.

J'ai noté les innovations que je trouve les plus pertinentes...

- Les interfaces ont été épurées, débarrassées des options peu utilisées pour une meilleure lisibilité et un confort visuel appréciable pour nos ainés.

- Une loupe permet d'ajuster le confort de lecture de n'importe quel affichage écran

- Les applications sont toujours accessibles depuis une barre d'applications. Un détournement astucieux du concept de bureau de Microsoft.

- Le multifenêtrage, à l'origine de grosses incompréhensions de la part des grands seniors débutants n'existe pas.

Cette société ne propose pas l'installation du seul système d'exploitation ou l'ajout d'un Plug-in. Il semble que leur modèle économique repose en grande partie sur la vente de Micro-ordinateur.
Attention à la concurrence et notamment à Ubuntu qui tourne sous Linux...




samedi 16 février 2008

Le projet T@PA

Les personnes âgées face aux TIC

Les personnes âgées ont une capacité de mémoire réduite, car au fur et à mesure de l’âge, il faut faire des efforts supérieurs pour donner un sens aux éléments de l’environnement, cela laisse une moindre capacité pour d’autres manipulations cognitives. La relation au temps est différente. L’écoulement subjectif du temps est altéré, soit globalement, soit spécifiquement pour certaines activités.

Ainsi le dialogue homme-machine doit minimiser la charge mentale à court terme. Or, on sait par ailleurs que l’informatique accroît considérablement la mobilisation mentale à court terme, ne fut-ce que par la quantité très réduite d’information accessible en une fois par le regard sur l’écran et la nécessité de mémoriser à court terme des éléments mineurs et peu significatifs qui conditionnent la poursuite du travail à l’écran.

Les personnes âgées réagissent plus lentement aux instructions, comprennent moins vite. L’âge augmente l’altération des fonctions et cumule les fonctions altérées. C’est un phénomène important du fait de la pyramide des âges en Europe.

Les personnes âgées (et autres visées dans cette recommandation) ont besoin de plus d’indices pour se repérer ; ces indices doivent renvoyer à des éléments concrets et faire partie du référentiel habituel des gens.

Ainsi, les personnes âgées préfèrent d’avantage que les personnes jeunes ce qui leur est familier. La technologie leur sera plus acceptable si les éléments de l’interface utilisateur leur sont déjà familiers. On se servira alors de correspondants dans le monde réel (tels ceux présents sur les panneaux de commande d’un téléviseur, d’une chaîne hi-fi, d’un téléphone, d’une voiture).

Les personnes âgées seront plus à l’aise également si elles peuvent anticiper le fonctionnement d’un dispositif sur la base de leur expérience (il fonctionnera de la même manière que celle connue et sans surprise). S’il n’est pas respecté, ce dernier facteur psychologique constitue souvent une raison pour laquelle les personnes âgées refusent d’utiliser des moyens informatiques. Elles ne savent pas comment ces moyens se comporteront et elles ne peuvent prédire les résultats qu’elles obtiendront.

Les principes à respecter :

- Raccourcir ou simplifier les menus, offrir des raccourcis.
- Envisager la possibilité d’interfaces offrant un minimum de choix (en effet lorsqu’il y a trop de choix, ces personnes peuvent être désemparées).
- Utiliser un langage très simple, des caractères simples, des chiffres arabes (éviter les caractères trop connotés « informatique » comme @ pour communiquer avec quelqu’un) tout en évitant les abréviations, sigles et autres raccourcis impliquant une connaissance particulière et spécialisée.
- Utiliser des techniques de groupement pour attirer l’attention.
- Utiliser des objets quotidiens en rapport avec la fonction (métaphore du quotidien) qu’ils assurent dans la vie courante.
- Fournir une issue facile à tout moment.
- Permettre des répétitions et retours en arrière et favoriser la redondance.
- N’afficher que ce qui est vraiment utile (fonctionnalité de l’interface) au moment précis.
- Fournir des aides dans les actions, des solutions probables pour les choix (si vous ne voulez pas que cela se passe comme çà, alors...).
- Gérer correctement les temps (temps de réponse, temps prévu pour lire et comprendre,...).
- Permettre des alternatives (comme offrir le choix de synonymes pour certains mots,...).

Dans le cadre de cette problématique de l’utilisation et de l’appropriation des TIC par les personnes âgées, le projet T@PA par sa globalité et son approche privilégiant la dimension relationnelle, est le plus abouti en matière d’amélioration de la qualité de vie de ses personnes âgées.

http://www.altivis.fr/-Le-projet-T-PA-.html

samedi 9 février 2008

L'accessibilité pour tous aux TIC

Comment toucher et intéresser les publics les plus éloignés ?

L'association CReATIF publie un cahier disponible en ligne. Un document riche en témoignages, pistes de réflexion, techniques d'apprentissage et recommandations pour tous ceux qui ont pour mission d'enseigner la micro-informatique à de grands débutants.

http://www.creatif-public.net/rubrique20.html

jeudi 7 février 2008

Portrait de Thérèse, 82 ans...


Thérèse est une jeune femme de 82 ans. L'ordinateur est entré dans sa vie comme un intrus. Son fils a déposé un jour cet objet très cher, un peu mystérieux et éminemment respectable sur la table du salon. Depuis Thérèse n'a pas osé le changer de place, sauf pour glisser le napperon en dessous.

Avant de le refermer Thérèse intercale soigneusement la feuille en mousse noire de l'emballage entre l'écran et le clavier.
Elle sait bien Thérèse, que depuis que l'on ne parle plus que d'ordinateurs elle ne reçoit plus de photo sur papier, comme avant. Elle a bien remarqué aussi que son petit-fils chaque fois qu'il lui rend visite lui réclame de se connecter à Internet pour jouer avec ses copains et discuter. Et puis ça l'agace que sa copine plus jeune qu'elle se vante d'envoyer des e-mails à ses enfants...

C'est comme ça que cet ordinateur est arrivé sur ce napperon, sur la table du salon. Ni par envie ou par nécessité, mais peut-être, quelque part, par peur.
Oui, peur de ne plus recevoir de nouvelles, peur que son petit-fils la boude. Et surtout peur d'être peu à peu marginalisée par cette société du tout numérique. Les adresses de sites Internet sur les publicités, sur ses relevés bancaires et même de caisse de retraite se multiplient. Thérèse ne veut plus les voir tels des hiéroglyphes apparus d'une civilisation du futur. Son fils lui a même dit que bientôt les démarches administratives se feront exclusivement sur Internet.
Alors Thérèse a relevé ses manches et s'est mise au travail, comme elle l'a toujours fait dans sa vie.

Aujourd'hui Thérèse est allée sur le blogue que son fils tient sur son petit garçon de 3 ans, Valentin. On y apprend de semaine en semaine les progrès du rejeton avec moult photos et vidéos, accompagnés des commentaires enthousiastes de ses parents.
L'autre jour elle a eu son fils au téléphone. Il a annulé une visite qu'il devait lui faire, car il a été obligé de travailler un dimanche. Mais , lui a-t-il-dit, "je te mettrai des photos de Valentins sur le blogue. J'espère que tu auras fait des progrès en informatique d'ici là !".

"Regarder des photos de son petit fils sur un écran c'est une chose" me confie Thérèse "mais croire même un seul instant que ça puisse remplacer une visite à sa mamie, ça jamais !"